Columba palumbus
Classe des Aves
Ordre des Columbiforme
Famille des Columbidae
par Hervé Lormée
L’oiseau mesure de 40 à 45 cm pour une
envergure d’environ 73-78 cm. Le poids
moyen est de 500 g, (mâles 494 g, femelles
484 g ; Cramp 1985). L’écart entre les
deux sexes sur l’année est en moyenne de
19 g. Globalement, les mesures
biométriques ne permettent pas de sexer
les oiseaux (Frémaux 1998). Il n’y a pas
non plus de variation majeure entre les
différentes populations : tout au plus une
légère augmentation de la taille entre les
populations d’Europe occidentale et
orientale (Jean 1997). La coloration du
plumage est identique chez les deux
sexes : la tête, le dos et les ailes sont grisbleus,
le ventre blanc rosé. Un liseré blanc s’étend sur l’avant-bras, tandis que le cou arbore deux
taches blanches latérales. Le bec est rouge-orangé à la base et jaune à l’extrémité. On différencie les
juvéniles par l’absence des taches sur le cou, un bec de couleur grisâtre, et par la présence de lisérés
roux sur les couvertures alaires et les scapulaires (Géroudet 1983). La silhouette du Pigeon ramier est
typique d’une espèce à l’origine forestière, avec entre autre une queue longue (16 à 17 cm), en forme
de palette, qui lui permet de manoeuvrer aisément en sous-bois.
Il est relativement facile de différencier le Pigeon ramier des autres pigeons présents en France le
Pigeon biset (Columba livia) et le Pigeon colombin (Columba oenas) : il se singularise par sa grande
taille mais c’est surtout la seule espèce à présenter des marques blanches sur les ailes et le cou. Enfin,
le roucoulement poussé par le mâle ((c)oo COOO coo coo-coo (c)ooo(k) ; Cramp 1985) est typique.
Régime alimentaire
Le régime alimentaire du Pigeon ramier est presque exclusivement constitué de végétaux
divers : graines (céréales, oléo-protéagineux), bourgeons, jeunes feuilles, fleurs, baies (lierre
particulièrement), galles de feuilles de chênes, faines et glands, racines (Cramp 1985, Aubineau &
Boutin 2001). La proportion de ces aliments dans le bol alimentaire variera au cours de la saison en
fonction des opportunités : végétaux verts et semis en fin d’hiver et au printemps, graines en été,
faines, glands et baies en automne. En cours d’élevage des jeunes, les oiseaux incluent quelques
proies invertébrées (vers, escargots, chenilles). En zone urbaine, le pain peut être occasionnellement
consommé. Il n’y a pas de compétition alimentaire directe entre le Pigeon ramier et les autres
colombidés car sa grande taille lui permet de consommer des items trop gros pour le Pigeon colombin
ou les tourterelles.
Activité
L’espèce est territoriale pendant la reproduction mais grégaire en dehors de cette période. Les
comportements territoriaux, exprimés quasi uniquement par les mâles apparaissent dès mars, voir plus
tôt en milieu urbain. Les oiseaux commencent alors à quitter les dortoirs pour venir parader de plus en
plus longtemps sur les futurs sites de reproduction. Les mâles ne défendent généralement que les seuls
abords du nid. La taille des territoires est extrêmement variable en fonction des habitats fréquentés et
de la pression de prédation. Aubineau et al. (1998) donnent entre 6 et 13 mâles chanteurs / km2 en
zone bocagère. En milieu agricole, les plus fortes densités de nicheurs sont atteintes dans les bosquets
entourés de cultures intensives. En forêt de type futaie, on obtient les plus faibles densités avec
souvent moins de 1 couple / 10 ha. Enfin en milieu urbain, on atteint des densités nettement plus
élevées, particulièrement en l’absence de prédateurs, qui peuvent largement dépasser 70 couples / ha.
La parade des mâles se compose de vols en cloche où l’oiseau claque des ailes pendant l’ascension, et
de roucoulements poussés sur ou à proximité du site potentiel de nidification. A l’approche d’une
femelle, le mâle peut émettre un chant plus sourd et court, dit d’appel au nid (Géroudet 1983). La
fréquence des phases de chant est plus intense de l’aube à la fin de la matinée. En fin de saison de
reproduction, les oiseaux commencent à se regrouper aussi bien en phase diurne sur les sites
d’alimentation que la nuit en dortoir, ceux-ci pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers
d’individus. Les oiseaux urbains vont souvent à cette époque rejoindre les dortoirs en zone rurale.
Reproduction et survie
Le couple, une fois formé, reste généralement uni pendant l’intégralité de la saison (Cramp
1985). Le territoire est choisi à l’initiative du mâle (Géroudet 1983). La construction du nid dure de 8
à 12 jours (Alaux 1993) et implique la coopération des deux sexes, le mâle apportant des brindilles, la
femelle construisant le nid (Géroudet 1983). Un même nid peut être réutilisé au cours de la même
saison ou de saisons successives, particulièrement si la reproduction a réussi. Le Pigeon ramier est
virtuellement capable de se reproduire toute l’année. Toutefois Murton (1965) indique que la ponte ne
peut démarrer qu’à partir du moment où la durée diurne excède le temps nécessaire pour s’alimenter
en journée. Les premières pontes peuvent être déposées dès mi-février (milieu urbain) mais plus
généralement en mars, les dernières survenant en octobre (Murton, 1965 ; Géroudet 1983, Yeatman-
Berthelot & Jarry 1994). Le pic de ponte se situe de juillet à septembre en milieu agricole, un peu plus
tôt en secteur urbain (Murton 1965). Les pontes sont généralement peu synchrones du fait du fort taux
de prédation des oeufs (Murton 1965). Les pontes comportent le plus souvent 2 oeufs, plus rarement 1
ou 3 (Murton 1965). Le nombre de pontes varie de 2 à 6-8 selon que les oiseaux ont réussi ou échoué.
Ce nombre de tentatives est plus réduit pour les oiseaux d’un an car ceux-ci démarrent plus
tardivement (1 à 2 mois) que leurs aînés. L’incubation dure 17 jours mais les adultes peuvent couver
jusqu’à 19 jours si les oeufs sont infertiles. La femelle en assure la majeure partie (18 heures sur 24).
L’élevage au nid dure de 22 à 25 jours, et se prolonge par une période de soins post-envol d’au moins
une semaine (Géroudet 1983). Pendant les 3 premiers jours les poussins sont nourris uniquement par
une sécrétion laiteuse produite par le jabot des deux adultes : le caséum. Par la suite les adultes vont
progressivement remplacer le caséum par des graines et végétaux, la nature des items variant en
fonction de la saison. En moyenne les poussins s’émancipent autour de 35-40 jours. L’intervalle entre
deux reproductions réussies est d’environ 6 semaines.
Chez le Pigeon ramier, le risque d’échec est particulièrement élevé pendant l’incubation, avec
des taux pouvant atteindre plus de 90% des couvées. En moyenne sur l’année le succès à l’éclosion se
situe autour de 50% (Murton 1965). La prédation constitue généralement la cause principale de ces
échecs surtout en début de saison, lorsque les adultes sont encore amenés à laisser momentanément
les oeufs seuls pour se nourrir (Royaume-Uni : 97.3%, Murton 1965). Plus généralement, l’intensité de
la prédation sera corrélée positivement à la densité en nids (Murton 1965). Le succès à l’envol reste
plus élevé et constant sur la saison : de 50 à 87% selon les sites. Ce succès est maximal sur la période
juillet-septembre, où la disponibilité en graines est importante. La mortalité des poussins diminue
également avec l’épaisseur du feuillage. Le succès reproducteur total varie de 20 à 40%. La
productivité chez le Pigeon ramier s’établit autour de 2.1 jeunes produits par couple par an (Murton
1965) ; Jean (1997) donne 2 jeunes/couples/an pour les « palombes » migratrices, en revanche
Guermeur & Monat (1995) estiment que sur le secteur de Grand-Lieu (Loire Atlantique), 2100
couples produisent 12600 jeunes /an, d’où une productivité de 6 jeunes par couple par an ! il a été
montré expérimentalement que la régulation des prédateurs n’affecte pas la productivité globale car
les ramiers compensent le taux d’échec par le nombre de tentatives de reproduction. Il apparaît alors que seule la disponibilité alimentaire peut affecter significativement la productivité et à terme la taille
de la population.
La survie globale chez les Pigeons ramiers avoisine 54% . Au Royaume-Uni, la survie est
passée de 54 à 61% entre les périodes 1965-1977 et 1977-90 grâce au développement des cultures de
colza qui a permis une diminution de la mortalité hivernale. Ce chiffre global cache cependant des
disparités importantes entre adultes et sub-adultes. La mortalité en 1ère année est estimée entre 41 et
79%, la mortalité en 2ème année est généralement similaire où légèrement inférieure à celle de 1ère
année. La mortalité adulte oscille entre 30 et 36% selon les études. Cette différence entre classes
d’âge résulte de la moins bonne condition corporelle des juvéniles en automne-hiver. En fait,
l’amélioration de la survie globale peut s’expliquer par la diminution de la mortalité juvénile en
hiver : l’arrivée du colza a permis aux jeunes d’atteindre plus facilement une bonne condition
corporelle en hiver d’où une meilleure survie. Ainsi les individus les plus légers ont 28% moins de
chance de survivre en hiver. Les juvéniles sont également plus vulnérables à la chasse mais
essentiellement en fin de période de reproduction et non au delà. L’espérance de vie est d’environ 25
mois pour les oiseaux de moins d’un an, de 38 mois pour les oiseaux ayant survécu à leur 1ère année.
Murton (1965) estime que la population de ramier anglaise peut rester stable avec une mortalité adulte
de 36%, et un taux de prédation atteignant 80% des couvées. Une autre étude, intégrant la mortalité
naturelle et celle induite par la chasse, a calculé qu’il fallait 1.8 jeune/couple/an pour que la
population danoise puisse rester stable.
La migration
Le statut migrateur du Pigeon ramier en Europe occidentale diffère selon la latitude. Là où le
sol est recouvert de neige plusieurs dizaines de jours par an, les oiseaux migreront systématiquement.
Autour de l’isotherme 0°C, la migration sera plus irrégulière et moins lointaine. Au delà, les oiseaux
seront sédentaires, avec éventuellement des comportements erratiques lors de conditions climatiques
particulièrement défavorables (Jean 1997). La France est survolée en automne par des populations
dites de « longs migrants », en provenance de Russie occidentale, de Pologne, d’Allemagne de l’est et
du sud, de République Tchèque, de Suisse, de Finlande, et du nord de la Suède (Lebreton 1969, Jean
1997), qui vont hiverner dans les forêts de chênes verts et lièges d’Estrémadure et du Portugal (Jean
1997). Ces vols migratoires empruntent une voie « continentale », du Jura aux Pyrénées qu’ils
franchissent entre mi et fin octobre (Jean 1997). Un petit flux contourne les Alpes par le sud pour
rejoindre le flot principal (Belaud 1996, Jean 1997). Ces dates de passage sont très régulières d’une
année à l’autre, et peu sensibles aux aléas climatiques (Jean 1997, Beitia et al. 2001). La France
constitue de plus une zone d’hivernage pour d’autres populations (moyens migrants), originaires du
nord de l’Allemagne, du Danemark, de l’Autriche, du sud de la Suède, et enfin du
Benelux (Jean 1997). Cette seconde population arrive en France environ 3 semaines plus tard, début
novembre (Lebreton 1969, Jean 1997), en empruntant une voie de migration « atlantique » : du
Benelux à la région Aquitaine (Lebreton 1969, Jean 1997). Ces moyens migrants vont principalement
séjourner sur les grandes zones de maïsiculture du sud-ouest et plus généralement sur toute la façade
Atlantique de la France ainsi que la région Centre (Jean 1997, Arnauduc 2001, Bellot et al. 2001).
Le début de la migration prénuptiale est généralement noté en France à partir de mi-février, avec un
point culminant pendant la 1ère quinzaine de mars. On retrouve à nouveau un décalage, mais qui cette
fois s’inverse, entre les moyen et long migrants, ces deniers arrivant 3 semaines plus tard sur leur
zones de reproduction (Jean 1997). Là encore cette migration se caractérise par une très grande
régularité dans les dates. Les Pigeons ramiers migrent de jour, en évitant le plus possible de
s’aventurer en mer, à l’exception des détroits de quelques kilomètres de largeur (Jean 1997).
Ecologie en hiver
En période hivernale, le Pigeon ramier devient grégaire, les oiseaux constituent alors des
groupes de tailles variables, de quelques dizaines à plusieurs centaines de milliers d’oiseaux.
(Géroudet 1983). Ces groupes éclatent en journée lors de la prospection alimentaire. Les habitats
recherchés par les oiseaux à cette époque répondent alors à 2 critères principaux : la disponibilité
alimentaire et la tranquillité. On peut définir les sites d’alimentation selon deux grandes catégories
des parcelles de grande taille avec soit des chaumes de céréales (maïs), soit des semis d’hiver de
brassicacées (colza) ou de céréales (orge, blé) (Schnock & Seutin 1981). De plus, les paysages de
monoculture, avec une raréfaction des haies permettent un repérage plus aisé des prédateurs ; des
chênaies ou hêtraies avec une forte production de glands ou faines. Ces zones peuvent accueillir de
grandes concentrations d’oiseaux mais avec une forte variation d’une année à l’autre, selon l’ampleur de la fructification. De manière générale, l’oiseau recherche des surfaces à couvertures rases
(pelouses ou terre nue) afin de limiter sa vulnérabilité aux prédateurs. Les sites de dortoir seront
situés généralement dans les bosquets ou bois les plus proches de ces sites d’alimentation, bien que
les Pigeons ramiers soient capables de parcourir plusieurs kilomètres pour aller se nourrir si
nécessaire (Murton 1965). Etant donné la brièveté de la durée du jour en hiver, l’essentiel de cette
période sera consacrée à s’alimenter (jusqu’à 95%, Murton 1965) : le temps nécessaire à l’obtention
du bol alimentaire quotidien sera atteint nettement plus vite si l’oiseau se nourrit plutôt de glands ou
de faines que de maïs (Jean 1997).
Espèce du Paléarctique occidental, le Pigeon ramier est présent dans toute l’Europe (à
l’exception de la zone arctique), en Asie centrale et occidentale, en Sibérie occidentale, et en Afrique
du nord. La sous-espèce nominale C. p. palumbus occupe la quasi totalité de l’Europe et s’étend à
l’est jusqu’en Sibérie occidentale et en Irak (Cramp 1985). En France le Pigeon ramier occupe la plus
grande part du pays à l’exception du pourtour méditerranéen et du sud-ouest qu’il colonise
actuellement (Yeatman & Jarry 1994).
Inscrite à l’annexe II-partie 2, et III-partie 3 de la Directive Européenne 79/409 dite « Oiseaux ».
Inscrite à l’annexe III de la convention de Berne.
Espèce dont la chasse est autorisée dans toute l’Europe, à l’exception de la population des Açores
qui est protégée (Tucker & Heath 1994). En Grande-Bretagne, l’espèce est chassable toute l’année.
Tendance démographique
La population européenne du Pigeon ramier est estimée entre 7 900 000 et 15 000 000 couples
nicheurs (BirdLife International/EBCC 2000). L’espèce tend à élargir sa répartition vers le nord de
l’Europe et augmenter ses effectifs sur l’ensemble de l’Europe Occidentale (Cramp 1985, BirdLife
International/EBCC 2000), grâce principalement au développement de nouvelles cultures comme le
colza ou le maïs (Guermeur & Monat 1995). Toutefois, la population des longs migrants montre
depuis les années 60 un fort déclin de ses effectifs (autour de 60% : Jean 1997, Vansteenwegen &
Jean 1998, Beitia et al. 2001). Le développement important de la chasse à tir sur le trajet migratoire
en plaine et dans les cols pyrénéens ces dernières décades semble être l’une des causes principales de
ce déclin (Jean 1997). Le développement de la maïsiculture dans le sud-ouest a également été évoqué
comme possible facteur qui aurait alors contribué à modifier le trajet des migrateurs (hivernage non plus en Espagne mais dans le sud-ouest de la France), mais la comparaison des effectifs hivernant en
région Midi-Pyrénées, Aquitaine et ceux « manquant » dans le flux transpyrénéen infirme cette
hypothèse (Jean 1997). Enfin, la politique agricole européenne favorise en Espagne l’intensification
de l’élevage de porcs et le remplacement des zones à Chênes lièges ou Chênes verts par des cultures
céréalières, deux causes risquant à terme de diminuer les ressources alimentaires dont dépendent les
longs migrants en hivernage. Il faut remarquer que le déclin des longs migrants n’induit pas forcément
un déclin de la population dans le pays d’origine car dans le même temps, des populations sédentaires,
souvent d’origine urbaine, se développent et permettent une stabilité globale des effectifs (Jean 1997,
BirdLife International/EBCC 2000).
En France, la seule estimation disponible concernant la taille de la population nicheuse donne
une estimation minimale de 1 000 000 de couples (Yeatman-Berthelot & Jarry 1994). Sur la base des
atlas nationaux des oiseaux nicheurs, ces auteurs montrent que cette espèce a poursuivi sa
colonisation du sud-ouest de la France et du pourtour méditerranéen. Par ailleurs les effectifs se sont
globalement renforcés sur l’ensemble du pays (Yeatman-Berthelot & Jarry 1994). Les résultats du
programme ACT -Alaudidés, Columbidés, Turdidés- de l’ONCFS estiment quant à eux une
augmentation moyenne de l’ordre de 3.5 % par an de l’indice d’abondance entre 1994 et 2000. A
l’échelle régionale sur la période 1994-98, le Pigeon ramier renforce ses effectifs nicheurs en
Aquitaine et dans la zone méditerranéenne, mais accuse dans le même temps un déclin dans le nord et
la Haute-Normandie (Boutin 2001).
Statut de conservation
Tucker & Heath (1994) considèrent le Pigeon ramier comme ayant un statut de conservation favorable
(SPEC 4).
Menaces
Les prélèvements cynégétiques : En France le tableau de chasse à tir a été estimé à 5 168
000 (± 1.5%) individus pour la saison de chasse 1998-1999 (Lormée et al. 2000). Ce prélèvement se
répartit sur les populations de passage (longs migrants), hivernantes (moyens migrants) et sédentaires.
Pour les deux dernières populations, la chasse ne semble pas avoir d’impact néfaste sur l’évolution de
l’état des populations. Toutefois l’ouverture survient début septembre, alors qu’une fraction
importante de la population élève encore des poussins, particulièrement dans les régions du quart
nord-ouest de la France (Aubineau & Guiot 1998). Concernant la population de longs migrants,
l’impact des prélèvements cynégétiques paraît en revanche plus néfaste, particulièrement avec
l’accroissement au cours de ces dernières décades du nombre de palombières avec chasse à tir, et le
développement des postes de tir dans les cols pyrénéens (Jean 1997). Il faut noter qu’actuellement
l’installation de palombières se développe plus au nord des régions Midi-Pyrénées et Aquitaine. Il est
possible que dans ce cas la mortalité induite par la chasse ne soit plus compensatoire mais additive,
d’autant plus que la productivité en jeunes des populations migratrices (2 jeunes par couple et par an,
Jean 1997) doit être plus réduite que chez les oiseaux sédentaires (2.2 à 2.4 jeunes par couple et par
an, Murton 1965).
Les pratiques agricoles : Les changements des pratiques agricoles intervenus au cours de ce
dernier siècle ont globalement plutôt favorisé l’expansion et l’augmentation des effectifs de Pigeons
ramiers dans toute l’Europe. Cela a permis à une espèce auparavant typiquement forestière de devenir
étroitement associée aux paysages agricoles. Certaines pratiques agricoles modernes ont pu
cependant, à des échelles locales, avoir des impacts néfastes sur la dynamique de population de cette
espèce. La restructuration du parcellaire des exploitations a abouti à une forte régression du bocage
(déclin de 60% depuis les années 60, Aubineau & Boutin 1998), habitat où se retrouvent les plus
fortes densités de nicheurs. Aubineau & Guiot (1998) notent que la production en jeunes, mesurée au
travers de l’âge ratio dans les tableaux de chasse en début de saison est plus faible en secteur
remembré qu’en zone bocagère préservée. Aubineau (1987) suggère également que les hausses du
nombre de mâles chanteurs observées localement ne reflèteraient pas une hausse globale des effectifs
mais plutôt une concentration des oiseaux par disparition progressive des habitats de nidification. Un
nettoyage excessif des haies, par retrait des lianes et du lierre s’avère également préjudiciable dans la
mesure où ceux-ci fournissent des sites de nidification et, surtout dans le cas du lierre, une ressource
alimentaire cruciale en hiver (Aubineau et al. 1998, Aubineau et Boutin 1998).
Le recours à l’agro-chimie dans la protection des semences a également occasionné de la mortalité en
période de reproduction. C’est particulièrement le cas des pois dont le Pigeon ramier est friand au stade semis et mature (traitement au Promet CS400 ou autres inhibiteurs de cholinesterase). A la suite
des premiers traitements en 1993 dans le nord et le centre de la France, on a pu constater des cas
d’empoisonnements en plus ou moins grande quantité de Pigeons ramiers, en même temps que
d’autres espèces d’oiseaux (Lamarque 2000, Lamarque et al. 1999). Certaines des régions traitées ont
vu un déclin des effectifs nicheurs, alors que dans le même temps la tendance nationale était à
l’augmentation. On n’a pas pu jusqu’à présent établir une relation de cause à effet entre l’ampleur des
surfaces traitées et le nombre d’intoxications détectées, probablement en raison du fait que l’accès
aux semences traitées varie en fonction de la profondeur d’enfouissement, de l’importance des
précipitations qui peuvent mettre à nu les semences, et de la présence éventuelle de dépôt de
semences non semées en bordure de champ (Lamarque 2000, Lamarque et al. 1999).
Propositions relatives à l’habitat :
Réduire les applications de produits phytosanitaires ou mieux contrôler leur épandage
Dans son ensemble, l’utilisation intensive des herbicides et des insecticides limite la
disponibilité des ressources trophiques pour nombre d’oiseaux se nourrissant sur les surfaces
agricoles, réduit la diversité floristique et homogénéise les faciès végétaux. Concernant le traitement
des semences de pois, la suppression de l’usage du Promet CS400 a été effective fin juin 2001.
Cependant certaines substances actives toxiques comme les inhibiteurs de cholinesterase peuvent
encore être utilisées ; afin de remédier aux risques toxicologiques imputables à ces traitements, et
dans l’attente de produits de substitution, les mesures préventives préconisées lorsque le Promet CS
400 était encore utilisé dans les zones traitées restent d’actualité (Lamarque et al. 1999). Une
information accrue en direction des agriculteurs doit les sensibiliser aux risques liés à l’utilisation des
produits, et aux conséquences du non-respect des consignes d’utilisation. Il est également apparu que
la couleur rouge de l’enrobage des semences avait un effet attractif sur les pigeons ramiers et
probablement sur d’autres espèces. Des tests réalisés en laboratoire et en plein champ entre 1997 et
1999 ont montré que des semences enrobées avec un colorant noir étaient moins consommées par les
pigeons ramiers (Lamarque et al. 1999). Si cette dernière mesure contribue à réduire les risques
d’intoxication, elle ne les empêche pas complétement. La réduction maximale des risques
d’intoxication passe alors par des pratiques d’épandage des semences limitant au maximum leur
accessibilité par les oiseaux consommateurs : un bon enfouissement des semences, et un épandage
parcimonieux qui évite des accumulations de graines à l’air libre en fin de rang ou sur le bord des
parcelles en fin d’épandage.
Enfin, il semble important à long terme de développer des bandes ou parcelles végétalisées pouvant
fournir des nourritures de substitution pour les pigeons ramiers (voir paragraphe suivant). Cette
pratique permettrait d’atteindre deux objectifs simultanément : la diminution du risque de
consommation des semences traitées et une diminution des dégats sur les cultures.
Maintenir ou implanter des surfaces pâturées riches en végétaux verts
Le régime alimentaire du pigeon ramier comprend une part non négligeable de végétaux verts
comme le trèfle ou le pissenlit, particulièrement pendant la période hivernale (plus de 16% ; Aubineau
& Boutin 2001). Ces végétaux, bien que peu nutritifs, constituent un apport important en éléments
minéraux et en eau. Le pigeon ramier a donc besoin en hiver pour se maintenir de zones de prairies
rases : la faible hauteur végétale garantit la présence des légumineuses recherchées par l’oiseau et une
meilleure détectabilité des prédateurs (Aubineau & Boutin 2001). Dans la mesure où les oiseaux sont
grégaires pendant la phase hivernale, les parcelles pour être attractives doivent être de grande taille.
Dans les grandes régions agricoles, il serait intéressant d’implanter ces types de parcelles à proximité
des bois et bosquets où se situent les dortoirs hivernaux et également en périphérie des zones
urbanisées qui constituent les principales zones de reproduction. Dans la mesure où les oiseaux
préfèreront des zones d’alimentation qui demandent le moins de déplacement et donc le moins de
dépense énergétique, ce positionnement des parcelles pourraient limiter le survol et la fréquentation
des cultures à risques par les oiseaux.
Favoriser le maintien et la diversité des éléments fixes
Les éléments fixes du paysage sont une importante composante de la qualité des milieux
cultivés. Vis-à-vis du pigeon ramier comme pour d’autres colombidés sauvages ou les turdidés, le
maintien des éléments fixes du paysage garantit la pérénité des sites de nidification et d’alimentation
(Aubineau & Boutin 1998, Aubineau et al. 1998). Il a déjà été montré que le nombre d’espèces nicheuses en secteur boccager est corrélée positivement à l’importance du maillage boccager (Eybert
& Mahéo 1975) mais également avec la composition des éléments fixes en terme de structure générale
et de diversité en essences (Constant et al. 1976). Chez le pigeon ramier et la tourterelle des bois, il
existe également une corrélation positive entre la densité en mâles chanteurs et le maillage en haies
avec strates arbustives et arborescentes (Aubineau et al. 1998). Le pigeon recherche
préférentiellement le chêne pédonculé, Quercus pedunculata (42% des sites de nidification en région
ouest) et particulièrement ceux envahis de lierre, qui offrent une meilleure dissimulation vis-à vis des
prédateurs (Aubineau et al. 1998). Viennent ensuite l’aubépine, Crataegus sp. et le saule Salix sp.. Les
études réalisées sur le régime alimentaire font également apparaître l’importance de la production des
haies en fruits secs (glands, châtaignes), baies et drupes (aubépine, alise, lierre ; Aubineau et al.
1998).
La gestion des haies ou bosquets en faveur de la reproduction et de l’hivernage du pigeon ramier
implique donc que l’on favorise l’implantation des lianes et sous-arbrisseaux (chèvrefeuille, ronce,
lierre), soit en privilégiant le paillage naturel, soit en élaborant des techniques de semis intégrées à la
mise en place des haies (Aubineau & Boutin 1998). Il importe également lors de l’entretien des
éléments fixes, de privilégier la strate arbustive haute. Pour ce faire, il est recommandé d’éviter les
tailles sommitales systématiques, et de favoriser l’usage du lamier pour la taille en façade (Aubineau
& Boutin 1998). Enfin, le calendrier de ces interventions doit prendre en compte les périodes clefs
dans le cycle reproducteur des espèces concernées. Sur ce dernier point une approche à l’échelle de la
communauté avienne est à privilégier plutôt qu’à l’échelle d’une seule espèce. Ainsi il est déconseillé
de procéder à la taille des haies hautes entre le 1er avril et le 1er septembre, des haies basses entre le 1er
avril et le 1er août.
Propositions relatives à la chasse
Comme il a été dit auparavant, le pigeon ramier n’est pas menacé en tant qu’espèce par les
prélèvements cynégétiques. Cependant, il est plus difficile, voir impossible pour l’instant, de préciser
la part respective des trois grandes populations qui transitent ou stationnent termporairement ou à
longueur d’année dans le tableau de chasse national. Comme il a été rappelé plus haut, une pression
cynégétique trop importante peut avoir contribué au déclin de la population de longs migrants. Dans
ce cas de figure, un contrôle de la taille des prélèvements pourrait être realisé à titre expérimental sur
une période d’au moins 5 ans, pour mieux mesurer l’impact des prélèvements sur cette population. La
directive européenne 79/409 proscrit toute chasse en période de reproduction ; cependant, à
l’exception des populations migratrices, la plupart des colombidés sont capables de se reproduire
toute l’année. Il est donc difficile dans ce cas de se référer à une période de non-reproduction pour
définir les périodes de chasse. Les données obtenues dans le quart nord-ouest de la France montrent
qu’une proportion importante des oiseaux élèvent encore des poussins dans le mois et demi qui suit
l’ouverture générale. On peut donc penser, que sur cette période, avant l’arrivée des migrateurs et des
hivernants, la population locale subit un prélèvement trop précoce, qui pourrait être repoussé à début
octobre. En revanche, une fermeture mi-février apparaît acceptable dans la mesure où la reproduction
des sédentaires n’a pas encore démarré. Il n’est pas souhaitable de chasser les pigeons ramiers au-delà
afin d’éviter tout prélèvement qui serait alors probablement additionnel sur les contingents de
migrateurs pré-nuptiaux. A l’instar de ce qui se pratique au Portugal, il serait également bon de
proscrire le tir sur les dortoirs, et de maintenir des réserves de grande taille afin de stabiliser
localement les rassemblements hivernaux. Enfin, il faut promouvoir le suivi annuel des prélèvements
qui s’avère être un outil de gestion indispensable des espèces gibiers, que ce soit à l’échelle nationale
ou régionale. Seule une fréquence annuelle peut permettre à tout gestionnaire de réagir rapidement
aux fluctuations à court terme des tailles de populations consécutives aux aléas climatiques, aux
pratiques agricoles, ou à la pression cynégétique.
Propositions relatives à la prévention des dégâts aux cultures
Dès le XVIIIème siècle, on commence à considérer le pigeon ramier comme un nuisible vis-àvis
de l’agriculture au Royaume-Uni. Les dégats sont notés aussi bien sur le colza, les légumineuses,
les céréales et les arbres fruitiers. La généralisation des cultures de colza s’est accompagnée d’une
augmentation de la taille des groupes de pigeons ramiers en alimentation sur les parcelles agricoles.
En France, ces dégats sont surtout mentionnés dans les grandes régions agricoles ou s’est développée
une monoculture intensive, particulièrement en périphérie des zones urbanisées et sont généralement
imputables aux populations nicheuses locales (Barbier 2001). Depuis les années 50, plusieurs pays
européens ont tenté de limiter les populations de pigeon ramier en promouvant la tir tout au long de
l’année et en subventionnnant les munitions. Dans tous les cas, cette méthode s’est avérée inefficace.
Murton (1965) estime alors que le tir peut constituer une technique d’effarouchement mais pas un
moyen de régulation des populations. Depuis l’arrivée du colza cependant, le mortalité hivernale s’est
réduite, et la chasse est alors devenue une cause de mortalité additive, particulièrement lors d’hivers
rigoureux, sans pour autant consituer une méthode efficace de régulation des populations. A partir du
moment où la mortalité hivernale ne peut plus affecter de manière notable la taille des populations,
cette régulation va se reporter pendant la reproduction, au travers du succès reproducteur,
essentiellement via l’intensité de la prédation. Ce point amène certains auteurs à proposer la
restauration les populations de prédateurs des pigeons ramiers comme seul moyen efficace de
régulation des populations de pigeons ramiers. Sur le plan des pratiques agricoles, il est préconisé de
remplacer les semis d’hiver de colza par des semis de printemps, ce qui permettraient de renforcer la
mortalité hivernale. Enfin, des expérimentations récentes ont montré que l’effarouchement des
pigeons ramiers à l’aide de rapaces de fauconnerie (Autour des palombes, Accipiter gentilis) pouvait
permettre une défense efficace des cultures à risque (Barbier 2001).
L’estimation et le suivi des taux de survie apparaîssent comme une nécéssité pour mieux
cerner l’impact des prélèvements cynégétiques sur la démographie des populations.
Dans le cas de nos populations sédentaires, l’étude de la capacité de dispersion des oiseaux
en fonction de leur situation géographique et leur habitat d’origine revêt également une grande
importance si l’on désire appréhender l’échelle spatiale qu’il faudra prendre en compte pour gérer
efficacement une population donnée. Il serait particulièrement intéressant de connaître le « poids »
des populations urbaines de Pigeon ramier dans le fonctionnement global des populations au plan
national.
La connaissance de la part de chaque population dans le tableau de chasse, en relation avec
les fluctuations climatiques s’avère un préalable nécessaire aux éventuelles propositions de plan de
gestion concernant une population particulière. Ce point et le suivi annuel des prélèvements doit être
étudiés simultanément.
En réponse aux accusations de nuisibilité dont fait l’objet le Pigeon ramier, il est
indispensable d’élaborer des protocoles de mesure de ces dégats standardisés et répétables dans le
temps et sur l’ensemble du territoire. Ces protocoles permettront de mieux évaluer l’impact du Pigeon
ramier sur les cultures et surtout de cerner leur variation au cours du temps.
Dans le même temps, il serait souhaitable de développer des essais de cultures « tampons » qui par
leur attractivité pourrait limiter l’impact de cette espèce sur les cultures : ces tests permettraient de
choisir les types de culture les plus appropriés, la taille adéquate des parcelles, leur mode de gestion,
leur positionnement par rapport aux cultures à risque, et enfin leur faisabilité sur le plan économique.
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